L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

20.4.11

"Ca c'est une voiture Bratz, James Dean il roulait en Bratz"


GAROROCK 2011 : LES CONCERTS

Après avoir été un peu vilaine en énonçant ce qui ne me plaisait pas à Garorock, un vague sentiment de culpabilité s'est emparé de moi et j'ai décidé de me racheter en faisant un article sur les concerts que j'ai pu voir le weekend dernier. Sauf que j'en ai pas vu beaucoup en fait, puisque je n'aime pas le reggae, vous vous souvenez.

VENDREDI 
Les concerts qui donnaient envie se passant trop tôt (Mars Red Sky et Quadricolor, tous les deux à 17h), on loupe lamentablement ceux-ci. Dommage, ce sont deux groupes vraiment bons sur scène. Du coup, y a plus rien à se mettre sous la langue d'ici les Bewitched Hands, à 22h. C'est sympa, surtout quand les Rémois chantent tous ensemble dans les micros comme sur "Work". Oui, c'est mignon, mais en même temps ça me fait penser à du Arcade Fire en moins bien. Dommage.

Du coup après on a décidé d'aller voir Apocalyptica dans le but de faire une étude ethnologique sur les amateurs du métal à violoncelles, mais le spectacle sur la grande scène m'a laissée tellement bouche bée que je n'ai pas vraiment regardé le public, plus occupée à me demander comment diantre ces molosses des pays froids pouvaient faire de tels headbangs sans s'arracher le cou. Bref, Apocalyptica en live, c'est super rigolo, visez un peu. 

Mais parce que je suis aussi un peu venue pour voir de la musique susceptible de me plaire, j'étais bien contente que Bonaparte arrive enfin, sur le tard, à la scène Woodbrass. Ma collègue suisse a déjà vanté maintes et maintes fois ici les mérites de la troupe basée à Berlin. Ce groupe est énorme dans les contrées alémaniques. J'ai vite compris pourquoi. Ce n'est pas un concert là, c'est un spectacle de cirque. Il y a des costumes improbables à la pelle et des personnages qui font les zouaves un peu partout. Difficile de dresser une liste exhaustive, mais il y avait au moins un cheval, un lapin, un roi, deux filles pas du tout habillées mais avec un écran sur la tête, un truc bleu, un bébé géant mangeur de bananes...  Le vigile regardait plus souvent la scène que la foule. Même qu'il rigolait, et on en voit pas souvent des vigiles qui sourient. Par contre, il a moyennement aimé quand le grand mec en slip léopard s'est assis sur lui. Musicalement parlant -parce qu'on aurait tendance à oublier le son à force d'avoir tant à regarder devant soi- c'est comme sur CD, les titres extraits de Too Much sont bien meilleurs que ceux du dernier album, My Horse Likes You, qui auront tout de même le mérite de mieux passer en live. 


Un peu plus tôt dans la soirée, j'avais croisé Bonaparte himself qui m'avait dit qu'ils essaieraient de jouer plus souvent en France à l'avenir, on n'attend que ça.


SAMEDI 
Au moins cette soirée a bien commencé. Il y a eu une bonne surprise de la part de The Shoes, qui en fait ont plutôt assuré en live, alors que je m'attendais à un set bateau. C'est assez efficace, les teenagers et les autres remuent gentiment du derrière, une bonne entrée. Mais j'aimais mieux quand ils s'appelaient The Film et faisaient du bon rock. Ah, aussi, et ok cela n'a rien à voir avec la prestation scénique du duo, y a un des gus qui a de gros problèmes de style. C'est un mélange de hipster et de rappeur kebla oldschool. Sisi. 

Ensuite il y a eu Jamaica, c'était vraiment pas folichon. 

Un peu avant minuit, sur la grande scène, survient le drame. Attendu de pied ferme par ma petite personne et beaucoup d'autres festivaliers, Mike Skinner aka The Streets démarre un set beaucoup beaucoup trop reggae à mon goût. L'Anglais passe tout le set à crier "Bordeaux, Bordeaux !", et quand on pense qu'il a enfin compris qu'il était à Marmande, il nous donne un gros faux espoir avec : "It's not Bordeaux... it's BOWDOOOOOO" Bon, inutile d'épiloguer, j'ai beau essayer, le reggae, je peux pas. J'étais persuadée que The Streets, c'était du rap, je ne comprends plus rien et repars la tête baissée. 

La consolation est toute trouvée. Trente secondes dans la fosse pour le concert de Jim Jones Revue suffisent à requinquer. Une performance des Londoniens fans de blues et de garage à Barbey en novembre dernier avait suffit à me conquérir et me créer des élans gérontophiles en prime, autant dire qu'en festival, c'était aussi dans la poche. Le set d'ailleurs était à peine différent de celui qu'ils font en salle. Mais ici, la foule est plus folle, et la scène plus grande : les conditions parfaites quand on a un jeu de scène comme Jim Jones, véritable showman qui concentre tous les regards, et pas seulement parce qu'il semble avoir un problème entre son engin et son pantalon moulant, promis. C'était le meilleur concert du samedi, voire du weekend. 

Et pour conclure la nuit, Ed Banger party sur la grande scène : DJ Medhi, Busy P, SebastiAn. Sauf que c'est vraiment répétitif alors au bout de deux bien longues heures, mieux vaut plier bagage, pardon Pedro, tcho. 

Voilà, c'était ça Garorock. Je n'ai pas vu le dernier soir, il paraît que The Legendary Tigerman c'était cool, normal.


En vrai, la perle du festival, c'était la Mailloche, du coup je vous montre une vidéo de qualité médiocre destinée à vous faire comprendre la merveille de la chose : 


En plus c'est ce Monsieur qui a donné le titre à l'article...